jeudi 30 avril 2009

Ce matin, j'ai disparu.






Ce matin, j'ai disparu.

J'étais en stage d'observation.

La scène se déroulait devant mes yeux.

3 personnes.

Des couleurs, des sons, du sens, des paroles.


J'étais happée par tout cela, j'écoutais, je voyais, je sentais.

Activement, et non passivement !

Et j'ai disparu.

Plutôt : j'ai pris conscience que j'avais disparu, lorsque je suis sortie de cet "état".

Dans l'Attention portée sur les choses, pendant quelques minutes, je me suis effacée. Je n'étais plus Caramelle, je n'étais plus une femme, je n'étais plus un corps. J'étais, ou, plus justement : il y avait, sobrement, un Regard, une Conscience, une Attention.


Souvent, on emploie l'expression "s'effacer devant ce qui est". Ce soir, je préfère dire "s'effacer dans ce qui est". Se fondre dans ce qui est.



mercredi 22 avril 2009

La Bhakti. Lilan Silburn





Seul existe Siva, lumière de la Conscience indifférenciée (prakasa) qui se manifeste sous forme de tout ce qui est. Cette lumière repose en elle-même, d'où sa béatitude ; libre, parce qu'unique , il n'y a rien dont elle dépende. Préexistant à l'espace et au temps qu'elle engendre, elle est omniprésente et éternelle. Elle contient tout, pas un atome n'existe hors d'elle.... Pour te connaître, il n'est nul besoin d'aide ; il n'existe pas d'obstacle non plus. Tout est submergé par le flot surabondant de Ton existence... La Réalité infinie, en sa plénitude, mais sans jamais sortir d'elle-même, irradie le monde. Mais pourquoi ne la discernons-nous pas comme tel et sommes-nous soumis à l'illusion, à l'angoisse et aux douleurs, asservis au corps et à l'ego ? ...Siva est un magicien qui, par sa force créatrice et décevante, la maya, se cache lui-même à lui-même comme l'araignée s'enroule dans sa toile afin de déployer son jeu prodigieux, servitude et délivrance.il se perçoit alors comme fragmentée en d'innombrables êtres pétris d'oubli de soi, car suscitant une multiplicité, il se dérobe et masque l'unité.



lundi 20 avril 2009

L'objet de mon sentiment est la cause de mon sentiment





L’amoureux n’en doute pas : celle qu’il aime est la plus merveilleuse des femmes... Et c’est pour ça qu’il l’aime ! Le haineux n’en démord pas : l’objet de sa haine est le pire des individus... Et c’est pour ça qu’il le déteste. Spontanément, sans même y penser, nous tenons l’objet de nos sentiments pour la cause de nos sentiments.

Et nous agissons en fonction de cette croyance.

Celle-ci présuppose que nos sentiments nous renseignent sur le monde extérieur. Mais en sommes-nous si sûrs ? Un sentiment est une sensation de soi, la manière dont nous nous percevons nous-même dans une situation donnée. Pourquoi nous renseignerait-il sur ce qui n’est pas nous ? Parce que le sentiment a un objet, dira-t-on. “Mon amour pour cette femme me dit l’être qu’elle est”... Vision romantique, mais séduit-elle autant si on la renverse : “ma haine pour cet homme me renseigne sur l’être qu’il est” ? En réalité, ce n’est pas le sentiment qui nous met en relation avec ce qui n’est pas nous, mais la perception : la sensation, l’intuition. Le sentiment n’est qu’un rapport à soi-même, et son objet n’en est pas la cause. Il n’en est que l’occasion. À l’occasion de la perception de cette femme, je suis donné à moi-même en état de désir amoureux.

Je peux lui dire merci de m’offrir la chance de m’éprouver moi-même dans cet état amoureux, de me connaître moi-même dans cette potentialité de mon être. Mais il ne m’est pas nécessaire de projeter sur elle un ensemble de qualités qui seraient l’explication de mon état. Les psychanalystes le savent : les raisons pour lesquelles le désir amoureux s’éveille à l’occasion de la présence de tel être plutôt que de tel autre sont à chercher en soi-même - et c’est un espoir pour celui qui souffre à répétition de ses amours ! Croire que l’objet du sentiment est la cause du sentiment, cela s’appelle l’attachement. J’attache en effet mes sentiments au monde, en imaginant que les événements qui s’y produisent sont l’origine des états de conscience qui me traversent. Je forge ainsi l’espoir illusoire qu’il me suffit de contrôler mon environnement pour être le maître de mes états de conscience : je veux le pouvoir sur le monde, pour être le dieu de mes émotions. Mais ce n’est qu’un fantasme : notre volonté ne peut être source du sentiment qui nous traverse. Expression de notre nature profonde, celui-ci nous est donné, puis il s’en va. C’est un événement intérieur, sur lequel nous n’avons pas plus de prise que sur le temps qu’il fait !

À vouloir, pour éviter la souffrance, être la source de ses propres états et manipuler ses propres sentiments, on ne fait que refuser le surgissement spontané de la vie à travers soi. Et c’est la plus grande cause de souffrance !

Le paradoxe de l’attachement est cruel : nos sentiments sont notre seul rapport intime à nous-même - et nous les vivons comme ce qui nous jette hors de nous-même, en nous polarisant sur un objet du monde ! Ainsi, selon l’expression si juste : “nous ne nous sentons plus”, nous ne sommes plus conscients de nous-même. La voie du détachement, c’est apprendre à dissocier nos sentiments de leur objet, et à les vivre pour eux-mêmes. Il s’agit, comme on le dit de ceux qui ont perdu connaissance, de revenir à soi ! Ressentir vraiment ses sentiments est un chemin de connaissance de soi.



Denis Marquet,
www.nouvellescles.com


dimanche 19 avril 2009

Fallait que ça arrive !






Hier soir,

j'ai vécu mon Premier Doute.


Sur le Bien que pouvait m'apporter la spiritualité.
J'ai expérimenté le vide, non pas ce Beau vide dont parlent les bouddhistes, ce vide de la plénitude, non.

Un vide dénué de sens, de confiance, de Vie.
Un vide stérile.


Tous ces mots apaisants, lumineux, que j'ai pu lire me semblaient absurdes.
Le noir de ma vision a déteint peu à peu sur tout ce qui trouvait Grâce à mes yeux.



La consolation est que c'est une expérience,
et que comme toutes celles-ci,
elle m'enrichira sans doute.


Mais pour le moment tout est sombre et la lumière tarde à apparaître.





Demain les choses iront mieux.




jeudi 16 avril 2009

Pluie






La nuit dernière,

il a plu.

A verse.


J'entendais les gouttes tomber, violentes, sur le rebord de la fenêtre,

dans le jardin,

sur les feuilles,

les toits.



Accalmie.

Et reprise, fortissimo.


Mon coeur, mon être, vibrait en harmonie avec cette musique.

Je me suis sentie emportée par tout ce déchaînement.

Je me suis sentie petite, insignifiante.

Et c'était bon !


Traversée par Elle.


Malgré les volets, le double vitrage,

il a plu dans ma tête,

dans mon âme.


Et c'était bon !








vendredi 10 avril 2009

Présence







De plus en plus, je sens en moi une sorte de Présence, égale.

Une attention, une lumière, je ne saurais la décrire.


Elle est la même et éclaire tous les vécus, tous les événements, agréables ou non.

Je crois que c'est ce qu'on appelle la Conscience. Mais c'est un terme tellement galvaudé que je n'ose pas tellement l'employer !

Bref,

toujours est-il qu'elle est permanente, elle ne dépend donc pas de ce qu'elle éclaire.


Sont-ce mes précédentes lectures qui peu à peu ont décanté en moi pour aboutir à ce ressenti ? je ne sais pas ! mais toujours est-il que cette Attention commence à se développer, lentement mais sûrement.


Et que j'en tire beaucoup de Sérénité !




pour Vous






Aimables Lecteurs,



veuillez me pardonner si ces temps-ci je laisse un peu ce blogue à l'abandon ... mais je suis en révisions pour mes prochains examens, qui auront lieu en Mai.

C'est une période que je n'aime pas particulièrement, mais je me console en me disant que, plus tard, j'y penserai avec tendresse !


Bon !

Je dois vous laisser,

un pain au choco qui sort du fourneau m'attend ... !

En avant !



Bonnes journées à Tous !




mardi 7 avril 2009

Esspresso









Bien souvent, lorsque je prends un esspresso - oui je m'amuse à dire eSSpresso -, je m'abîme dans la contemplation de toutes les nuances contenues dans ma tasse.

Couleurs chaudes, accueillantes, douces.

Et pis,
après, je les bois, je les absorbe.


Finalement, ne serions-nous pas des mangeurs de couleurs ?



dimanche 5 avril 2009

Francis Lucille






Votre corps est en vous,

vous n'êtes pas en lui.



Voyez donc par vous-même si vous apparaissez dans votre corps ou dans votre mental,

ou si au contraire ils apparaissent en vous.




En fait toutes choses apparaissent d'elles-mêmes dans la conscience qui est toujours dans une ouverture totale. La conscience ne dit jamais "je veux ceci" ou "je ne veux pas cela". Elle ne dit rien parce qu'elle accueille en permanence tout ce qui se présente en son champ. Quand vous dites "je veux ceci" ou "je ne veux pas cela", ce n'est pas la conscience qui parle, c'est simplement une pensée surgissant en son sein. Ensuite vous dites "je n'étais pas ouvert", et c'est l'irruption d'une nouvelle pensée. L'arrière-plan de toute cette agitation mentale est la conscience toujours ouverte, toujours accueillante. Du moment que vous êtes vivant, vous êtes ouvert. L'ouverture est votre nature. C'est pourquoi il est si agréable de s'y trouver; on s'y sent chez soi, à l'aise, naturel. Vous n'avez rien à faire pour vous trouver dans l'ouverture, si ce n'est comprendre qu'elle est votre nature réelle, que vous y êtes déjà. Dès que vous établissez votre demeure dans la conscience-témoin, l'agitation mondaine n'a plus de prise sur vous. Vous comprenez le processus dans son ensemble et par là même vous y échappez. Vous faites un saut dans une autre dimension. Familiarisez-vous avec elle. Voyez-en l'impact sur votre psychisme et votre corps. Peut-être mes paroles vous semblent-elles pour le moment de simples concepts, mais le jour viendra où elles se dissoudront en vous, devenant compréhension vivante. Alors la question de savoir comment méditer, comment être ouvert, ou comment être heureux ne se posera plus parce que vous êtes déjà méditation, ouverture et bonheur.








Francis Lucille




Source : http://nondualite.free.fr/

samedi 4 avril 2009

Jean Klein









Un sage n'a pas la moindre pensée d'être une personne quand il agit, sent ou pense. L'ego est totalement absent. L'ego n'est rien de plus qu'une pensée et deux pensées ne peuvent cohabiter simultanément. Aussi l'identification à l'ego ne peut avoir lieu qu'une fois disparue la pensée rattachée à l'objet. C'est alors seulement que l'ego déclare sienne cette pensée. Ce sens de la propriété : «j'ai vu ceci », «j'ai fait cela », intervient après le fait et n'a rien à voir avec le fait. Une fois que ce mécanisme est clairement perçu, vous comprenez que l'identification que vous aviez précédemment prise pour une réalité n'est qu'une illusion. Vous n'êtes pas le propriétaire de la situation pas plus que vous n'en êtes l'esclave. Votre vraie nature est au delà. Le silence de la conscience n'est pas un état, c'est le continuum où tout état, toute chose apparaît et disparaît. Les mots que nous utilisons dans l'état de veille pour parler de ce non-état sont une expression de cette conscience. Quand nous vivons dans la conscience, tout est expression de cette conscience.
Le monde que vous percevez n'est rien d'autre que leur roman de votre imagination, basé sur la mémoire, la peur, l'angoisse et le désir. Vous vous êtes retranché dans ce monde. Voyez cela sans vous jeter sur des conclusions et vous serez libre. Vous n'avez nul besoin de vous affranchir d'un monde qui n'existe que dans votre imagination.






jeudi 2 avril 2009

sagesse et vie





Être sage,

c'est se sentir plus vivant.


Ma cousine vient d'accoucher cet après-midi.
Comme je me suis sentie émue !
Je me suis dit que ce bébé devait être plein de vie.
Ensuite, je me suis fait la réflexion que nous aussi, adultes, nous étions pleins de vie, à l'instar d'un nouveau-né. Pourquoi en serions-nous délestés ?

Prendre conscience que ma cousine avait à présent un fils, cela a éveillé en moi un désir de maternité, un désir de donner la vie.

Mais donner la vie n'est pas seulement enfanter. - d'ailleurs ce n'est pas dans mes projets les plus proches ! -
C'est aussi faire de chaque moment, chaque action, quelque chose de vivant.
Donner son/une emprunte vitale à tout ce que nous entreprenons.



Allez,
Travaux Pratiques avec la vaisselle qui m'attend !


;-)