mercredi 31 décembre 2008

émotion et sentiment





" L'émotion est un perturbation intérieure. Elle naît du refus de ce qui est. Vous projetez vos peurs et vos désirs sur la réalité, vous déformez les faits, vous interprétez en fonction de l'émotion la situation dans laquelle vous êtes impliqué. Vous ne vivez plus dans le monde réél mais dans votre monde entièrement subjectif. Vous êtes à la merci de l'émotion, incapable de voir les faits tels qu'ils sont, emporté par elle et susceptible de n'importe quelle réaction impulsive et désastreuse pour vous et pour les autres. L'amotion vous manipule comme une marionnette dont on tire les fils. C'est un statut d'esclave. Mais, en attendant que les émotions aient disparu, remplacées par ce que je nomme les "sentiments", le chemin passe par les émotions. Ce n'est pas contradictoire."


Arnaud Desjardin, Premiers pas vers la sagesse




lundi 29 décembre 2008

flot




Hier soir,

j'ai ressenti une grosse déception, avec sa frustration (elles sont comme les deux doigts de la main ces deux-là !).

Cependant, au moment où je me sentais sombrer, une part de moi - la plus sage ;-) - a vu la situation sous un nouveau jour, une nouvelle lumière. Elle devait être perchée en haut, sur un rocher qui surplombait la rivière de mes sentiments. Et elle s'est dit que ce qui m'arrivait était nécessaire, était irréversible. C'était. Tout simplement. C'était une expérience. Un vécu. Qui avait son droit d'être, comme les autres vécus, plus heureux, que j'ai pu vivre.

Après cette mise au point, je me suis sentie mieux, plus disponible.

J'avais touché là ce qui en moi était le Témoin, ce qui était le moins mouvant, le plus stable.


dimanche 28 décembre 2008

Une petite toile ...

la semaine dernière,

je me suis offert une petite toile, dans un cinéma d'art et d'essai - j'essaie depuis quelques années de fréquenter le moins possible les grosses structures comme gaumont, multiplexe ... ! -

J'ai reçu de plein fouet une grosse dose d'émotions, de sensations, de désirs, de regrets, de tristesse.

Sur le chemin du retour, j'ai pu les assimiler, les digérer, lentement.
L'air frais et la petite brise m'y ont aidé.
Le tilleul à la menthe et les litchis aussi !

Après avoir fini ma tasse, je me suis sentie bien.
Un retour à ma quiétude. Comme si je retrouvais un bon vieux pull, bien chaud, complice, qui avait pris mes formes à force d'être porté.

J'avais alors touché de toute ma conscience cet inédit changement en moi. Auparavant, je recevais de la même manière les émotions inhérentes à un film qui me touchait, mais je crois que je m'identifiais trop à elles. Cela m'exaltait ou me plongeait dans la frustration, le malaise. Tout mon être participait.

Or, là, bien que j'aie vécu pleinement ces sensations, le "retour à la normale" si j'ose dire m'est apparu très nettement. Les émotions m'avaient emportée, subtilisée.

Eloignée, en un certain sens, de moi-même.


Ce n'est pas une mauvaise chose !

C'était un voyage.

Tant que je ne me perds pas dans ces émotions,

tant que je les différencie bien,

tant qu'il y a une partie de moi qui arrive à voir les nuances que subit mon Être,


c'est bon à recevoir, à ressentir !

lundi 22 décembre 2008

Perle




J'ai dit à l'homme

"Parle-moi de Dieu",

et il s'est mit à fleurir.



Tagore




Méta ... questionnements ;o)

Une partie de nous arrive à penser le corps - il a un retour, une réfléxivité de la sensation de bouger, de ressentir, etc- ,

mais elle arrive aussi à penser l'esprit ( on arrive à se dire qu'on réfléchit !).


Quelle est-elle, cette partie ?

Est-ce elle que l'on nomme l'Âme ?

Est-elle plus pure, plus vraie, que les autres ?

A-t-elle une suprématie sur les autres ?

Est-elle immortelle ?

dimanche 21 décembre 2008

Matin




Entendre la sonnerie du réveil.

L'éteindre, se retourner.

Savourer encore un peu la chaleur de la couette, les minutes qu'il nous reste avant de devoir se lever.

Se lever,
doucement.

Se diriger vers la fenêtre ...
Ouvrir les volets.


Se laisser rafraîchir par l'air frais, sec, neuf, pur.



Cligner des yeux devant la Lumière ... éternuer parfois !

Laisser le soleil, sa clarté, pénétrer dans la pièce, la transformer, la colorer.

Faire un amalgame entre la pièce et soi.


Finalement ... le soleil n'éclairerait-il pas lui aussi notre âme ?


samedi 20 décembre 2008

parole de paresse 2

Peu à peu le soleil perce.
Belle herbe verte,
tendre.
J'y
suis allongé.
Au milieu des pétales jaunes et des boutons-d'or !
Au-dessus de moi,
chaud,
le ciel :
Une
blancheur, vaste, clairsemée,
creusée de lumière, ondulant de lumière,
éblouissante de lumière,
tremblante,
qui lentement, très lentement me ferme
les yeux
Brise ... qui passe, une odeur à peine ... perceptible,
un
bourdonnement ... très doux.
Je
suis loin maintenant
de tout univers,
une rougeur douce m'emplit complètement
et
je sens ... distinctement ... le soleil
s'écouler
dans mon sang.
Quelques minutes,
tout a sombré. Plus rien que moi.
Mon bonheur.



Arno Holz

parole de paresse 1

Durant plus d'un jour de paresse

J'ai pleuré sur le temps perdu.

Pourtant, il n'est jamais perdu, mon Seigneur !

Tu as pris dans tes mains chaque petit moment de ma vie.

Caché au coeur des choses,

tu nourris jusqu'à la germination la semance,

jusqu'à l'épanouissement le bouton,

et la fleur mûrissante

jusqu'à l'abondance du fruit.


J'étais là,

sommeillant sur mon lit de paresse

et je m'imaginais que tout ouvrage avait cessé.

Je m'éveillai dans le matin et trouvai mon jardin

plein de merveilles et de fleurs.


Tagore

Texte trouvé dans une église de Baltimore

Va paisiblement parmi le bruit et la précipitation, et rappelle-toi quelle paix peut se trouver dans le silence. Autant que tu le pourras sans te soumettre, sois en bon terme avec tous.
Dis ce que tu crois être vrai tranquillement et clairement, et écoute les autres, même ceux qui sont sots et ignorants ; eux aussi ont leur histoire.


Evite les gens bruyants et agressifs, ils sont un tourment pour l'esprit. Si tu te compares aux autres, tu risques de devenir vaniteux et amer ; car toujours tu trouveras plus grand ou plus petit que toi.

Prends plaisir à tes réalisations aussi bien qu'à tes projets. Garde de l'intérêt pour ta propre carrière, si humble soit-elle ; c'est là ce que tu possèdes réellement dans les changements de fortune du temps.

Sois prudent dans tes affaires, car le monde est plein de duperies. Mais que cela ne te rende point aveugle à la vertu qui s'y trouve ; bien des gens essaient d'atteindre un noble idéal ; et partout la vie s'avère remplie d'héroïsme.

Sois toi-même. En particulier, ne simule pas l'affection. Ne sois pas cynique dans ce qui touche à l'amour, car face à toute aridité et tout désenchantement, il est vivace comme del 'herbe.
Prends avec douceur conseil des années, abandonnant avec grâce ce qui appartient à la jeunesse. Nourris ta force d'esprit pour t'en servir de bouclier dans le malheur imprévu. Mais ne te chagrine pas avec des chimères. Bien des peurs sont engendrées par la fatigue et le sentiment de solitude.

Va plus loin avec une saine discipline tout en montrant de la douceur envers toi-même.Tu es un enfant de l'Univers, tout autant que les arbres et les étoiles. Tu as le droit d'être ici. Et que cela soit clair ou non pour toi, l'Univers suit sans aucun doute le chemin qui doit être le sien. Ainsi, sois en paix avec Dieu, quelle que soit l'image que tu t'en fasses et quels que soient tes travaux et aspirations, reste en paix avec toi-même dans la grande confusion bruyante de la vie.

Malgré toutes ses tromperies, ses corvées et ses rêves brisés, le monde est beau. Sois attentif. Efforce-toi d'être heureux.


vendredi 19 décembre 2008

La Colère

La Colère ...

Présentée comme une coupe tentante, odorante, aux couleurs vives,
qui se tend vers nous.

Elle nous nargue, elle est là.

On y goûte, juste un peu.

Histoire de tremper ses lèvres ...


Mais ça y est.

Impossible de faire marche arrière.

Le suc est monté, a envahi nos papilles, a saturé nos cellules.

C'est trop bon, c'est trop facile.

Une vraie spirale.

Dire STOP demande un effort important.
Il faut souvent de bonnes ceintures de sécurité pour oser le faire (humilité, sagesse, confiance ...).


Mais quelle joie, quelle satisfaction d'avoir été assez vigilant pour freiner assez rapidement !

Suffisamment pour éviter les remords, les regrets, le dégoût de soi.

Suffisamment pour avoir laissé émerger quelque chose de la relation à l'autre, et d'en être ressorti encore plus riche.

:)



jeudi 18 décembre 2008

Le prophète, Khalil Gibran

Et al-Mitra dit : "Parle-nous de l'Amour."
Il leva la tête, posa le regard sur le peuple et le silence régna.
Puis d'une voix forte il dit :
" Lorsque l'amour vous fait signe, suivez-le,
Bien que ses chemins soient escarpés et sinueux.
Et quand ses ailes vous étreignent, épanchez-vous en lui,
En dépit de l'épée cachée dans son plumage qui pourrait vous blesser.
Et dès lors qu'il vous adresse la parole, croyez en lui,
Même si sa voix fracasse vos rêve,
comme le vent du nord saccage les jardins.
Car comme l'amour vous coiffe d'une couronne, il peut aussi vous clouer sur une croix.
Et de même qu'il vous invite à croître, il vous incite à vous ébrancher.
Autant il s'élève au plus haut de vous-même et caresse les plus tendres de vos branches qui frémissent dans le soleil,
Autant cherche-t-il à s'enfoncer au plus profond de vos racines et à les ébranler dans leurs attaches à la terre.
Pareilles à des brassées de blé, il vous ramasse et vous enlace.
Il vous bat au fléau pour vous mettre à nu.
il vous passe au tamis pour vous libérer de votre bale.
Il vous moud jusqu'à la blancheur.
Et il vous pétrit au point de vous assouplir.
Puis il vous livre à son feu vénéré, afin que vous deveniez pain sacré pour le saint festin de Dieu.
Voilà tout ce que l'amour fera en vous afin que vous puissiez déceler les secrets de votre coeur et devenir ainsi un fragment du coeur de la Vie.
Mais si dans votre crainte vous ne recherchiez que la paix et le plaisir de l'amour,
Alors il serait préférable pour vous de couvrir votre nudité,
de quitter l'aire de battage de l'amour,
Et de vous retirer vers un monde sans saisons,
Où vous pourrez rire sans laisser jaillir tous les éclats de votre rire,
Où vous pourrez pleurer sans jamais libérer toute l'amertume de vos larmes,
L'amour ne donne rien que lui-même et ne prend rien que de lui-même.
Il ne peut posséder et ne peut être possédé.
Car l'amour suffit à l'amour.
Lorsque vous aimez, ne dites pas :
"Dieu est en mon coeur."
Dites plutôt :
"Je suis dans le coeur de Dieu."
Et ne croyaez pas que vous puissiez dirigier le cours de l'amour.
Car si l'amour vous trouve digne, lui-même guidera votre coeur.
L'amour na point d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si vous aimez et devez éprouver des désirs, que ceux-ci soient les vôtres :
Fondre en un ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur d'un flot de tendresse.
Être blessé par votre propre perception de l'amour ;
Et laisser couler votre sang volontairement et joyeusement.
Vous réveiller à l'aube avec un coeur ailé et rendre grâce à Dieu pour cette nouvelle journée d'amour.
Vous reposer à midi et méditer sur l'extase de l'amour.
Regagner votre foyer au crépuscule en remerciant le ciel.
Puis vous endormir avec une prière pour l'être aimé en votre coeur et un chant de louanges sur vos lèvres."

Manque et amour

Ce matin, j'ai envie d'aborder le sujet du manque dans la relation amoureuse.

Supposons.

Mon amoureux me manque.

Mais est-ce bien lui ?
Ne serait-ce pas plutôt sa présence physique, ses caresses, ses baisers, sa voix, sa chaleur ... donc des sensations ?
Sûrement !

Mais pourtant, il ne se réduit pas à cela.
il est Autre Chose !

Une personnalité, une existence, une vie propre, une âme. Il est tout cela.
Et tout cela, est toujours présent. Loin ou près de moi, il Existe !

A l'instar du Soleil, qui éclaire toute la Terre, tous les êtres.
Même lorsqu'il fait nuit, il EST quand même.

Ne nous méprenons donc pas sur ce qui nous manque réellement ... et ajustons donc notre focus !

:)

mercredi 17 décembre 2008

le Regard

Ne jamais se satisfaire d'effectuer nos tâches avec mécanisme, automatisation.

Nous ne sommes pas des robots !

Lors d'un petit boulot d'été, je devais accomplir du travail à la chaîne, c'est-à-dire mettre des boîtes petites dans des boîtes grandes, mettre ces boîtes grandes sur un chariot, mener le chariot là où ils seraient ensuite enrubannés, recharger les machines ... etc.

Au début, ma stratégie pour ne pas m'ennuyer était de vaquer à mes pensées. Mes doigts connaissaient le travail, mes pas aussi. J'étais un vrai robot, même si dans ma tête mille pensées se bousculaient.

Cependant je me suis rendue compte que le temps ne passait pas vite du tout ainsi !
D'autant plus que je sentais que cette activité avait un effet nocif sur moi : je me sentais régresser !

J'ai décidé d'être donc attentive à tous mes gestes.
J'ai réussi à transformer ce travail répétitif en quelque chose de finalement assez méditatif, dans la mesure où je n'avais qu'à me concentrer sur mes gestes, mettre toute ma conscience dans mes mouvements.

Le temps est passé vite alors !

Et quel repos pour mon esprit, de n'avoir à réfléchir sur aucune surface de pensée ... !

Signe ?

Une rencontre vient de me tomber dessus, c'est très drôle ...

elle n'est pas anodine, ni le coup du hasard !


Alors que je prenais le bus pour rentrer chez moi,

un jeune homme s'assied à côté de moi et commence à entamer la discussion sur Dieu, son fils Jésus, notre part divine, notre insatisfaction éternelle, notre manque ...

Sur certains points, je ne le suivais pas tout le temps, mais globalement j'ai senti quelqu'un d'ouvert, avec ses conceptions -certes différentes des miennes, notamment en ce qui concerne la nécessité selon lui de Croire en Jésus !-, une certaine sagesse.

Et je trouve cela vraiment troublant que cette conversation m'arrive, comme ça, alors que j'entame tout juste mon Cheminement et que je l'affirme clairement -notamment en créant ce blogue- !

Je ne sais comment interpréter cela pour le moment ...

si ce n'est de m'apporter une preuve de plus que le hasard n'existe pas !

:)






dimanche 14 décembre 2008

L'identité

Parfois,


je me regarde dans un miroir.


Et je me demande "Est-ce moi ? Qui est-ce ?".


Je sonde mes yeux.


Ma bouche charnue, mes pommettes hautes, mon nez aplati, je les reconnais bien.


Je les ai déjà vus en photo.


Des photos dont on dit que c'est moi, Caramelle.


Mais les yeux ?


Mais le regard ?


Qui est derrière ?


Alors, je m'approche.


Mes sourcils se haussent,


interrogent.



Et ...
immanquablement,


je me fais sourire de me scruter de la sorte !



Intéressante cette phrase.


Je Me fais sourire.
Qui est Je ?
Qui est Me ?
Qui sourit ?
Qui fait sourire ?
...
...
Est-ce important de savoir ?!





l'Accueil


Savoir recevoir, accueillir.
Un vaste projet,
Celui de toute une vie !
Lundi dernier, en montant une rue à bicyclette -quel délice dans le bouche, ce mot un peu vieillot !- j'aurais renversé une vieille femme si je n'avais pas relevé la tête à temps.
Loin d'être effarouchée ou en colère, la personne m'a adressé un sourire chaleureux tout édenté.
Je l'ai reçu et il m'a émue, suffisamment pour que je sourie le reste de la montée. (Alors que wow c'était duraille pour mes gambettes !).
Je crois qu'il y a de cela dans la sagesse.
Accueillir ce qui vient, que ce soit un bien ou un mal. D'ailleurs, que cela signifie-t-il, bien ou mal ? ce n'est qu'affaire de jugement, de subjectivité. Ce qui arrive Est, simplement.
Pourquoi lutter ?
Y porter un qualificatif ?
Se laisser porter, là est l'Essentiel.
Il y a à apprendre de tout ce qui arrive.
Savoir en tirer l'Essence, (les Sens ?), le Sens.
:)

débutons ... !

En ce long dimanche de décembre qui s'étire, paresseux, douillet, d'hibernation, je me décide enfin à créer ce petit journal.

Journal de mon cheminement, de mes questionnements, de mes vécus.

Depuis quelques mois je me suis laissée happer par la question spirituelle.
Je dis happer car cela n'a pas été la longue maturation d'une fleur devenue fruit, mais plutôt une rencontre, une discussion, qui m'a profondément touchée et troublée. J'ai cru caresser un nouveau monde, une nouvelle sensibilité, de nouvelles perceptions. Cette personne m'a ouverte à de nouvelles connaissances, à une soif, à des recherches. Elle m'a montré une porte.

Ces recherches m'ont menée à certains ouvrages, mais surtout à des blogs, nombreux, joyeux, ouverts, qui ont su m'abreuver, me faire goûter de nouvelles saveurs, me remuer, m'ouvrir.

A mon tour d'écrire !


je vous souhaite la Bienvenue sur ces pages,

n'hésitez pas à me laisser des commentaires,

je les lirai avec plaisir !

Bonne soirée à vous Tous !