mardi 24 février 2009

La parabole du fermier et du blé, Osho







La souffrance veut seulement dire que les choses ne cadrent pas avec vos désirs et les choses ne cadrent jamais avec vos désirs, elles ne le peuvent pas. Les choses suivent tout simplement leur nature.
Lao Tzu nomme cette nature Tao, Bouddha l'appelle Dharma et Mahâvîra a défini la religion comme étant "la nature des choses". On ne peut rien y faire; Le feu est chaud et l'eau est froide.
Le sage est celui qui s'abandonne à la nature des choses et lorsque vous suivez la nature des choses, aucune ombre n'est projetée. Il n'y a plus de souffrance, alors même la tristesse est lumineuse, alors même la tristesse a une beauté. Ce n'est pas qu'il n'y aura plus de tristesse, la tristesse viendra mais elle ne sera pas votre ennemie, vous deviendrez son ami parce que vous en comprendrez sa nécessité. Vous serez à même de voir sa grâce et vous serez à même de voir pourquoi elle est là et pourquoi elle est nécessaire.

J'ai entendu une ancienne parabole. Elle doit être très ancienne, car en ce temps là Dieu habitait encore sur terre.
Un jour un homme, un vieux fermier vint le voir et lui dit: "Écoute, il se peut que tu sois Dieu et que tu aies créé le monde, mais une chose est certaine, tu n'es pas fermier. Tu ne connais même pas le b.a.ba. de l'agriculture. Tu as quelque chose à apprendre !"
"Soit" répondit Dieu "quel est ton conseil ?"
Le fermier poursuivit: "Accorde-moi un an et pendant cette année permets que les choses se passent comme je l'entends, puis vois ce qui arrive; la pauvreté disparaîtra !"
Dieu y consentit et une année fut accordée au fermier. Naturellement celui-ci demanda ce qu'il y avait de mieux; pas de tonnerre, pas de vents violents, pas de dangers pour la moisson. Tout se déroulait le mieux du monde et il était heureux. Le blé poussait si bien ! Lorsqu'il voulait du soleil, il y avait du soleil; lorsqu'il désirait de la pluie, il y avait de la pluie; et autant qu'il en voulait. Cette année là tout était parfait, mathématiquement parfait.
Mais lorsque la récolte fut moissonnée, il n'y avait pas de grains dans les épis. Le fermier en fut surpris. Il demanda à Dieu: "Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ?"
Dieu répondit: "Parce qu'il n'y a pas eu de défi, parce qu'il n'y a eu aucun conflit, aucune friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé est resté impuissant. Un peu de lutte est nécessaire, les orages sont nécessaires, le tonnerre, les éclairs sont nécessaires. Ils secouent et éveillent l'âme à l'intérieur du blé".

Cette parabole est d'une immense valeur. Si vous n'êtes qu'heureux, encore heureux et toujours heureux, le bonheur perdra tout son sens. C'est comme si quelqu'un écrivait avec de la craie blanche sur un mur blanc; jamais personne ne pourra le lire, vous devez écrire sur un tableau noir alors tout devient clair. La nuit est aussi nécessaire que le jour et les jours de tristesse sont aussi essentiels que les jours de bonheur.
C'est ce que j'appelle la compréhension. Dès que vous comprenez, vous vous laissez aller et dans ce laisser aller se trouve l'abandon. Vous dites: "Que ta volonté soit faite" et aussi "Fais ce que tu penses être juste. Si aujourd'hui il faut des nuages, donne-moi des nuages. Ne m'écoute pas, ma compréhension est minuscule. Qu'est-ce que je connais de la vie et de ses secrets ? Ne m'écoute pas ! Continue à faire ce que tu dois faire !"
Et peu à peu, au fur et à mesure que vous percevez le rythme de la vie, le rythme de la dualité, le rythme de la polarité, vous cessez de demander, vous cessez de choisir.
Voilà le secret ! Vivez avec ce secret et voyez-en la beauté. Vivez avec ce secret et vous serez soudain surpris de l'immensité de la bénédiction de la vie. Quelle abondance vous est offerte à chaque instant !









(piqué sur le blog de Vincent : http://bajochez.blogspot.com/)

lundi 23 février 2009

Mieux comprendre la réalité "l'art de la méditation" de M.Ricard, p 105






Que faut-il entendre par réalité ? Selon le bouddhisme, il s'agit de la nature véritable des choses, non modifiée par les fabrications mentales qui creusent un fossé entre la façon dont les chsoes nous apparaissent et ce qu'elles sont véritablement. Ce désaccord engendre d'incessants conflits avec le monde. Habituellement, en effet, nous percevons le monde extérieur comme un ensemble d'entités autonomes auxquelles nous attribuons des caractéristiques qui semblent leur appartenir en propre. Les choses nous apparaissent comme étant intrinsèquement "plaisantes" ou "déplaisantes", et les gens comme fondamentalement "bons" ou "mauvais". Le "moi" qui les perçoit nous semble tout aussi réel et concret. Cette méprise, que le bouddhisme appelle ignorance, engendre de puissants réflexes d'attachement et d'aversion qui mènent généralement à une kyrielle de souffrances.

Selon l'analyse bouddhiste, le monde résulte du concours d'un nombre infini de causes et de conditions en perpétuel changement. Comme un arc-en-ciel qui se forme au moment précis où le soleil brille sur un rideau de pluie, et s'évanouir dès que l'un des facteurs contribuant à sa formation n'est plus présent, les phénomènes existent sur un mode essentiellement interdépendant et n'ont donc pas d'existence autonome et permanente. La réalité ultime est donc ce que l'on appelle la vacuité d'existence propre des phénomènes animés et inanimés. Tout est relation, rien n'existe en soi et par soi. Lorsque cette notion essentielle est comprise et intériorisée, la perception erronée qu'on avait de notre moi et du monde liasse place à une juste compréhension de la nature des choses et des êtres : la connaissance. Celle-ci n'est pas une simple construction intellectuelle ni un ensemble d'informations ; elle procède d'une démarche essentielle qui permet d'éliminer progressivement l'aveuglement mental et les émotions perturbatrices qui en découlent et, par là même, les cuases principales de notre mal-être.





La vision pénétrante, "l'art de la méditation" de M. Ricard, p 103







Pourquoi est-il si important d'avoir une vision correcte de la réalité ? Cela peut paraître bien théorique, mais ce ne l'est pas du tout. Notre façon façon de percevoir les autres et le monde en général influe considérablement sur notre façon d'être et notre comportement. Nous surimposons constamment au monde notre vision tronquée de la réalité, et les déformations qui en résultent sont autant de causes de frustration et de tourments, puisqu'elles finissent inévitablement par se heurter à la réalité. Combien de fois n'avons-nous pas considéré quelqu'un ou quelque chose comme étant totalement haïssable ? Avec quelle force nous agrippons-nous au "moi" et au "mien", persuadés de la solidité de ces concepts ?

Imaginons maintenant que nous percevions le monde des phénomènes comme un flux dynamique df'événements interdépendants dont les caractéristiques sans cesse changeantes résultent d'innombrables causes et conditions et n'appartiennent pas intrinsèquement aux objets qu'elles définissent. Les concepts de "moi" et de "mien" nous apparaîtraient beaucoup plus fluides et ne feraient plus l'objet de fixations aussi puissantes.

Cultiver la vision pénétrante est donc une pratique essentielle pour éradiquer la souffrance et les incompréhensions fondamentales qui en sont la source.

Pour développer cette vision pénétrante, il est indispensable d'avoir l'esprit clair, concentré et stable, d'où l'importance d'avoir préparé clui-ci par la pratique du calme intérieur, shamatha. Toutefois, comme nous l'avons vu, cette dernière à elle seule ne suffit pas. Shamantha permet d'apaiser momentanément les émotions perturbatrices, mais pas de les éradiquer. Il est donc indispensable d'avoir recours à la vision pénétrante qui permet de reconnaître la nature fondamentale de la conscience, la façon dont les émotions surgissent et s'enchaînent, comment nos fabircations mentales renforcent notre égocentrisme.

La vision pénétrante nous permettra, par l'analyse puis par l'expérience directe, de comprendre que les phénomènes sont impermanents, interdépendants, et de ce fait dénués de l'existence autonome et tangible que nous leur attribuons d'ordinaire. Il en résultera davantage de vérité et de liberté dans notre manière de percevoir le monde. Nous ne serons plus prisonniers de notre vision égocentrique et gérerons plus facilement les réactions émotionnelles engendrées par notre interaction avec qui nous entoure.





Cessons de nous identifier à nos émotions, "l'art de la méditation" de M. Ricard, p 118







La deuxième manière de faire face aux émotions perturbatrices consiste à nous dissocier mentalement de l'émotion qui nous afflige. Habituellement, nous nous identifions complètement à nos émotions. Lorsque nous sommes pris d'un accès de colère, nous ne faisons qu'un avec elle. Elle est omniprésente en notre esprit et ne laisse aucune place à d'autres états mentaux tels que la paix intérieure, la patience, ou la prise en considération des raisons qui pourraient calmer notre mécontentement. Pourtant, si, à ce moment-là, nous sommes encore capables d'un peu de présence d'esprit -une capacité que l'on peut s'entraîner à développer-, nous pouvons cesser de nous identifier à la colère.

L'esprit est en effet capable d'examiner ce uqi se passe en lui. Il suffit pour cela qu'il observe ses émotions comme nou sle ferions pour un événement extérieur se produisant devant nos yeux. Or, la part de notre esprit qui est consciente de la colère est simplement consciente : elle n'est pas en colère. Autrement dit, la pleine conscience n'est pas affectée par l'émotion qu'elle observe. Comprendre, cela permet de prendre de la distance, de se rendre compte que cette émotion 'a aucune substance, et de lui laisser l'espace suffisant pour qu'elle se dissolve par elle-même.

Ce faisant, nous évitons deux extrêmes aussi préjudiciables l'un que l'autre : réprimer l'émotion, qui restera quelque part dans un coin sombre de notre conscience, comme une bombe à retardement, ou la laisser exploser, au détriment de ceux qui nous entourent et de notre propre paix intérieure. Ne plus s'identifier aux émotions constitue un antidote fondamental applicable en toutes circonstances.





samedi 21 février 2009

Froid





Depuis le début de l'hiver,

je m'essaie à un exercice physique :

je laisse le frisson m'envahir, mais sans me crisper.
Cela produit des ondes en moi, glacées.
Je sens qu'elles me traversent, mais je sens qu'elles ne me pénètrent pas -paradoxe !-
Je ne leur donne pas ce droit-là.
Elles glissent sur moi.
Je me laisse travailler par elles, sans avoir ce sursaut de froid que j'avais auparavant (ce qui faisait si souvent sursauter de surprise mes voisins devant sa violence !).


Je sens qu'à présent, le frisson est plus bref.
Mon corps sait l'accueillir,
sans qu'il se répercute douloureusement.
Il ne le cultive pas, comme avant lorsqu'il se crispait !




Je sens que cet exercice physique en appelle un autre, plus spirituel :
pourquoi ne pas tenter la même chose pour le désagréable que je ressens devant certains événements ?



jeudi 19 février 2009

Spontané





L'Être,

c'est dans la poitrine,

dans le Coeur,

au Centre.



Pas dans la tête,

pas dans la tourmente des pensées,

pas dans la torture des mots.




lundi 16 février 2009

Envol







Cette nuit,

j'ai volé.


C'était si vrai, si pur, si beau !
Cela faisait si longtemps !


Il y avait une petite brise, dans une coquette rue.

Je me mets à courir, tranquillement. Avec une âme d'enfant. Et le vent tout d'un coup me porte. Tous les deux, nous nous unissons pour accélérer.
J'ose peu à peu incliner d'avantage le buste en avant, tendre mes bras droit devant. Je suis persuadée que je ne rêve pas ! Je me dis "enfin...". Je croise le regard ébahi de certains automobilistes. Pourtant c'est si simple, si facile !

Il faut juste lâcher.
Lâcher le contact avec le sol.
Faire confiance au vent.

(à ce propos, l'élément des natifs de la balance est l'air !)


La différence entre ce rêve et les autres que j'ai pu faire dans lesquels je volais, c'est qu'ici le vent entre en jeu. Auparavant, je volais seule, sans aide. Ici, c'est une vraie collaboration avec le vent.


En jetant un oeil sur la signification de certains rêve,
je lis que le vol, l'envol, peut être lu comme une aspiration à une libération, à une certaine élévation.

Intéressant :-)

à creuser !





samedi 14 février 2009

Témoin

Mon travail du moment est de tenter de me concentrer sur ce qui est le Témoin en moi.

L'Essence qui ne bouge pas, qui observe, sans prendre parti, sans rejeter.

Celle qui me calme, m'apaise, m'aplanit, m'éclaircit.


Je dois apprendre à lui ménager un grand Espace en moi.

Un espace vierge.


La vie quotidienne est un vrai terrain d'entraînement !

vendredi 13 février 2009

Réconciliation





Une amie me raconte qu'elle est en train de se disputer avec son amoureux -par dialogue instantané ... c'est dire les malentendus possibles et inimaginables !-.

Il l'envoie balader,

elle aussi,

il en arrive même à lui dire qu'il ne veut pas la voir finalement, alors qu'une rencontre est prévue de longue date entre eux ! -ils habitent à plusieurs centaines de km l'un de l'autre-


Alors,

je lui dis :

"dis lui "je t'aime", ça va le calmer."



Elle le lui dit aussitôt ... suite à quoi leur conversation s'est effectivement adoucie !



Le fond des disputes n'est-il pas finalement l'oubli de l'amour ? de l'autre pour soi ... ou de soi pour l'autre ? Ou même ... de soi pour soi ?




vendredi 6 février 2009

Les bonnes surprises.







La Vie nous offre parfois de bonnes surprises.

A moins que ce soit notre sensibilité qui les interprête comme "bonnes" ?



Comme ce soir, où je n'avais rien de prévu, à part des révisions pour mes exams.

(Réjouissant !).


Un pote m'appelle en fin d'aprem pour m'inviter à un concert de Jazz.

Fait étonnant : j'ai écouté toute la semaine un disque du Brubeck Quartet, du pur Jazz.


Parfois y a des choses comme ça .... :)



mercredi 4 février 2009

coup d'oeil






Ce soir je suis un peu triste.


Allez,

pour ne pas m'embourber,

je lis avec Attention cette phrase dite par Svami Prajnanpad :

Tout est neutre, tout est absolu, chaque chose est comme elle est.
C’est vous qui la faites apparaître bonne ou mauvaise, agréable ou pénible.






mardi 3 février 2009

99





Tiens !

Je viens de voir sur mon compteur le chiffre 99 ...

On dirait deux personnages se câlinant, le dos de l'un collé au ventre de l'autre.


Depuis quelques semaines j'ai observé une augmentation significative du nombre de visites, et j'ai lu tous tes commentaires avec un vrai Sourire aux lèvres.
-Oui cher Visiteur je me permets de te tutoyer et par là de faire de ce billet TON billet, celui qui T'est adressé spécialement à Toi ;-) -


Je te remercie de tout mon coeur d'avoir laissé tes yeux parcourir mes pattes de mouches, d'avoir laissé à l'occasion une trace de ton passage, et aussi, par ta présence parfois silencieuse, de m'avoir fait progresser sur le Chemin, de m'avoir donné l'envie de le poursuivre.


Merci !


dimanche 1 février 2009

Amitié





J'ai pu observer des manières de vivre et de donner l'amitié très différentes.

J'ai connu une amie très possessive, jalouse, qui exigeait l'exclusivité (était-elle amoureuse ? je me demande parfois !). J'ai mis fin à notre amitié après avoir pris conscience qu'elle m'étouffait littéralement, elle me vampait. Avec elle je n'étais pas moi-même, entière. J'étais son objet ! Objet dont elle était complètement dépendante par ailleurs ...


Depuis, je vis l'amitié beaucoup plus sereinement, plus simplement.
Je n'ai jamais rompu avec des amis à cause de la distance ou du temps qui avait passé entre chaque rencontre. Au contraire, j'adore retrouver un ami après des années. Voir que nos chemins se sont séparés, le voir changé et en même temps semblable à avant. Une complicité, une fidélité à notre jeunesse et à notre histoire nous lie intimement.


Je n'ai jamais souffert du manque en amitié.
De l'absence.

De même que je ne me suis jamais fâchée avec un ami.

Je pense que j'arrive à toucher là un trait de l'amour-sans-souffrance.

J'aimerais m'inspirer de cette façon de vivre "l'Amour de l'Amitié" dans toutes les relations que j'entretiens.


Ce serait un grand pas en avant !