jeudi 9 décembre 2010

joli !

heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière -




M. Audiard

dimanche 7 novembre 2010

le soufisme et Ibn Arabî (wikipédia)




Le « Trésor caché »

Cette notion renvoie au hadith (sentence de Mahomet) selon lequel Dieu a dit : "J’étais un trésor caché et j’ai aimé [ou voulu] à être connu. Alors j’ai créé les créatures afin d’être connu par elles" (Al-Futûhât al-Makkiya d'Ibn 'Arabî, II, p. 322, chap. 178). Dans ce hadith la volonté de Dieu d’être connu est véhiculée par le désir et l’amour : "Lorsque Dieu S’est connu Lui-même et a connu le monde par Lui-même, Il l’a créé selon Sa forme. Le monde fut donc un miroir dans lequel Il contemple Son image. Il n’a aimé, en réalité, que Lui-même" (Fut., II, p. 326) . Ce rapport de soi à soi se comprend par le fait que le monde tout entier, connu par Dieu dans Sa science éternelle, n’est que formes épiphaniques pour Sa manifestation (tajallî). En Se manifestant dans ces formes, Il Se connaît et Se contemple et aime la créature en S’aimant Lui-même. Voir aussi : Ibn 'Arabî, Traité de l’amour, p. 60: "Ainsi, l’objet de l’amour, sous tous ses aspects, est Dieu. L’Être Vrai en se connaissant Soi-même connaît le monde de Soi-même qu’Il manifeste selon Sa forme. Partant, le monde se trouve être un miroir pour Dieu dans lequel Il voit Sa forme. Il n’aime donc que Soi-même".



lundi 11 octobre 2010

3





sans filtre

sans jugement

sans attente




vendredi 1 octobre 2010

Philippe Jaroussky



Ci-dessous, 4 vidéos d'un homme dont j'apprécie beaucoup l'art :
Philippe Jaroussky !

contre-ténor (aussi appelé haute-contre), il chante en voix de fausset -on peut appeler ces artistes des falsettistes-, c'est-à-dire en voix de tête.
C'est un registre que les hommes n'ont pas l'habitude d'utiliser, étant donné qu'en parlant ils utilisent davantage leur registre de poitrine.

Tous les chants sont du divin Antonio.

J'adore cette voix, très sensuelle et ambiguë. ELle me donne bien plus de frissons qu'une soprano !


enjoy it !










lundi 27 septembre 2010

et la proprioception alors ?




Je suis toujours gênée lorsque je lis ou entends des témoignages d'éveillés, qui disent qu'en gros, si y a aucune sensation -visuelle, tactile ...- alors on ne peut pas sentir son corps, et donc on ne peut pas s'y identifier.

En effet : contrairement à ce qui est souvent cru, nous disposons de 6 sens :
vue, toucher, odorat, goût, ouïe ... et aussi proprioception -ou équilibre-.
C'est ce sens qui permet de savoir dans quelle position est notre corps, sans pour autant le sentir en mouvement !

Donc je veux bien imaginer un vide total d'expériences sensitives ... n'empêche : je sentirai toujours mon corps, je pourrai toujours dire qu'il est horizontal ou vertical, penché sur la droite ou courbé, etc ...


lundi 13 septembre 2010

sujet-objet



Comment pourrais-je me connaître ? Comment pourrais-je répondre à la question "Qui suis-je" ?
Je peux comprendre, connaître, appréhender, expérimenter, etc ... un Objet.
Or, suis-je un Objet ? Que nenni, puisque je suis le Sujet !
Dès lors, comment pourrais-je me connaître, et faire du Je un objet ?

Là où est Je réside une vaste part d'inconnu.
Qui ne pourra jamais être connaissable, saisi.
Ni même senti. C'est l'angle mort, le Vide (au sens négatif du terme, c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas du vide qui est finalement quelque chose... mais là c'est l'absence).

Comment résoudre ça ?
je cherche encore ...




vendredi 10 septembre 2010

Mh ... intéressant ...






Je prends le parti de me dire "mh... intéressant ..." lorsque m'arrive une émotion ou un sentiment qui me gêne. (Ce qui serait bien c'est que j'y arrive même pour émotion qui me semble agréable !).

De cette façon, je réussis (un peu) à me désidentifier de ce ressenti. Je le place sous la lumière, l'examine. Et le mets à distance. Et je lui accorde toute mon attention. Puis, peu à peu, je me rends compte que si je puis l'observer, c'est qu'il s'agit d'un objet ... pour MOI, le sujet ! Je ne suis donc pas lui ...


mercredi 1 septembre 2010

il est libre Max





Il met de la magie, mine de rien ,dans tout ce qu'il fait
Il a le sourire facile, même pour les imbéciles
Il s'amuse bien, il n'tombe jamais dans les pièges
Il n'se laisse pas étourdir par les néons des manèges
Il vit sa vie sans s'occuper des grimaces
Que font autour de lui les poissons dans la nasse

{Refrain:}
Il est libre Max ! Il est libre Max !
Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler

Il travaille un p'tit peu quand son corps est d'accord
Pour lui faut pas s'en faire, il sait doser son effort
Dans l'panier de crabes, il n'joue pas les homards
Il n'cherche pas à tout prix à faire des bulles dans la mare

{Refrain}

Il r'garde autour de lui avec les yeux de l'amour
Avant qu't'aies rien pu dire, il t'aime déjà au départ
Il n'fait pas de bruit, il n'joue pas du tambour
Mais la statue de marbre lui sourit dans la cour

{Refrain}

Et bien sûr toutes les filles lui font les yeux de velours
Lui, pour leur faire plaisir, il raconte des histoires
Il les emmène par-delà les labours
Chevaucher des licornes à la tombée du soir

{Refrain}

Comme il n'a pas d'argent pour faire le grand voyageur
Il va parler souvent aux habitants de son cœur
Qu'est-ce qu'ils s'racontent, c'est ça qu'il faudrait savoir
Pour avoir comme lui autant d'amour dans le regard

{Refrain}



mardi 24 août 2010

bernard (encore !)




Je pré-existe a la conscience que j’ai de moi-même




extrait d'entretien de Bernard




B.J. : Donc c’est le même Amour pour vos petits enfants que pour tout le monde ?

B. : Oui en tant qu’AMOUR c’est le même. Bien sûr.

B.J. : Mais il y a des attachements encore ?

B. : Non ! Ce n’est pas possible ! L’attachement à quoi ? Il faudrait qu’il y ait quelqu’un pour s’attacher et ça c’est fini. C’est une forme particulière qui s’attache à une autre. Si on n’est plus identifié ça ne se produit plus, c’est tout. C’est simple, non ?



mercredi 16 juin 2010

souvenirs





Lorsque j'étais enfant, vers 7 ans (l'âge de raison, dit-on) il m'arrivait, au moment du coucher, de me poser mille questions.

Je me rends compte avec mon regard d'adulte que c'était là des questions existentielles. Mais qui m'ont un peu quittées depuis. Est-ce que c'est ça "grandir"?

Ainsi, je me demandais pourquoi j'étais moi. Et pourquoi pas quelqu'un d'autre ? Il y avait tant de possibilités : pourquoi étais-je moi, dans cette famille, avec ces parents, avec ce petit frère ? Et si j'avais été quelqu'un d'autre ? Ces questions étaient vertigineuses. Je me rendais compte que potentiellement j'aurais pu être plein d'autres personnes.
Je le dis avec mes mots d'adulte : j'aurais pu revêtir plein d'autres identités, plein d'autres personnalités. Je me demandais pourquoi m'étais-je actualisée dans ce corps, dans cette existence, dans cette vie.

Ces questions me tenaient éveillée un certain temps.
Et puis je les ai abandonnées.

Elles me reviennent à présent, comme si elles avaient décanté deux autres cycles de 7 ans, pour revenir maintenant seulement. Mûries, affûtées, enrichies. Quoique.

Je ne peux m'empêcher de faire le lien avec la pensée de Wei Wu Wei, lorsqu'il parle de noumènes et de phénomènes. C'est comme si, enfant, j'avais pris conscience du monde des possibles, du monde des possibles non actualisés.

Ce souvenir m'est revenu ce matin, alors que j'épluchais une orange.
Rien à voir !


samedi 24 avril 2010

Wei Wu Wei




Wei Wu Wei


Beaucoup de gens supposent qu'ils doivent se transformer, devenir quelque chose d'autre, soit un saint ou un sage.

N'est-ce pas une grande erreur et même une grande absurdité ? Celui qui pense ainsi n'est lui-même qu'un phénomène dans un rêve. Il n'est qu'un personnage dans une pièce de théâtre ou une manifestation assujettie au conditionnement appelé « le karma ».

Cette manifestation ou ce personnage de rêve seront obligés de vivre leur rêve, de jouer leur rôle dans le drame et de subir leur « karma » jusqu'à la fin. L'ego qu'ils croient vouloir détruire, et qui semble les tourmenter et les maintenir dans une servitude imaginaire est une part inévitable et nécessaire de leur personnalité de rêve, de leur rôle, de leur « karma ». Ils ne pourraient pas « sembler » exister sans cet ego.

Sa disparition serait la dé-phénoménalisation et elle sera le résultat d'un éveil hors du rêve. La disparition de l'ego n'est jamais un moyen pour arriver à l'Eveil. Le moyen « d'éveiller » hors du rêve réside simplement dans la compréhension de ce que nous sommes. Nous ne sommes pas l'apparence, le personnage de rêve, ni son rôle, ni la marionnette assujettie au « karma ».

Jamais nous ne pourrons nous éveiller hors du rêve en perfectionnant notre « moi » supposé. Nous réaliserons l'Eveil par la reconnaissance de notre « identité » véritable comme la source du rêve, du drame, de la manifestation phénoménale.
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NOTE. — Un « Je » n'est qu'un concept qui s'arroge toutes les impulsions qui se présentent comme des « mois ».

Celui qui pense du point de vue de l'entité qu'il se croit être, n'a pas encore commencé à comprendre de quoi il s'agit.

Ceci est d'autant plus évident, si nous essayons de travailler sur nous-même en ayant présente à l'esprit la notion d'entité. Elle n'est qu'un concept du mental et tout ce que nous faisons avec cette notion fausse, par cette notion fausse et pour cette notion fausse est vain.


Source : http://ventdeveil.blogspot.com/



samedi 20 mars 2010

Pauvre Bouddha





Pauvre Bouddha (ou Gautama, ou Siddharta, ou...).

On t'a fait dire tout et n'importe quoi,
on a dit tout et n'importe quoi de toi,
on t'a traduit, transmis, trahi, loué, bafoué.

On t'a déifié, on t'a porté aux nues, on t'a représenté sous mille traits, sur mille supports, avec mille parures.
Tu as été tour à tour gros, mince, athlétique, maigre, souriant, sérieux, hilare. Tu as pu être sensuel, tout en courbes, ou austère et rigide. Tu as le nez soit plat, soit pointu, soit petit, soit gros, soit rond, soit triangulaire.

On a pu dire de toi que tu étais en chacun de nous.
Que tu étais parfait. Que tu étais le "grand médecin". Que tu étais fin psychologue. Que tu ne savais rien. Que tu savais tout. Que tu devais apparaître 5 fois dans l'histoire de l'humanité. Que tu étais multiple. Que tu étais unique. Que t'avais un super pote, un nâgâ (serpent à 7 ou 9 têtes). Que tu avais été époux et père indigne. Que t'avais fait plein de miracles et que tous les 7 pas, quand t'étais gosse, i poussait un lotus.

On garde jalousement tes reliques à plein d'endroits différents.


bref,
tu es entré dans la légende, comme on dit.

Pour ma part,
je pense que t'es mon poteau. Mon amant/ami intérieur. J'ai une photo de toi (celle-ci) sur mon téléphone portable, et en fond d'écran de mon PC. (Une vraie ado attardée !). Je m'adresse à Toi en rigolant et sur le ton de la plaisanterie. Je te provoque, parfois. J'ai donné tes traits (doux, sereins, un peu ironiques de temps en temps) à la petite voix sage qui me sermonne toujours et qui m'indique ce qu'il faudrait faire ou pas. Je t'imagine terriblement sexy, parce qu'inconscient de ta beauté. Tu m'aimes, et je t'aime. On est un peu fous, tous les deux. Je suis toi et tu es moi. Nous sommes délicieusement différents, et délicieusement semblables. Nous sommes 2 et 1. Parfois je t'envoie balader. Parfois je te demande de l'aide. Parfois je te boude. Parfois je te dis "t'existes même pas alors tais-toi !!". Mais t'as toujours ce sourire en coin. Parfois tu t'absentes. Parfois tu reviens.

Je crois que tu es ma folie ... et c'est génialissime !



lundi 1 mars 2010

Alan Watts





De même qu'il est parfois nécessaire de se taire pour entendre ce que les autres ont à dire, la pensée elle-même doit faire silence pour pouvoir penser à autre chose qu'à elle-même.




mercredi 24 février 2010

La liberté, Joaquim







La liberté, dans son acception commune, c’est la capacité de mettre en œuvre sans contrainte d’aucune sorte les dispositions de sa propre nature. Les choix qu’on opère sur cette base répondent ainsi aux dispositions qui sont les nôtres. C’est une position naïve, bien sûr, qui ne résiste pas à un examen critique. Car comme l’a très bien montré Pierre, ces dispositions qui sont les miennes relèvent toujours, en dernières analyse, de contingences étrangères à ce “moi” qui s’enorgueillit, bien à tort évidemment, d’avoir opéré librement un choix. Il a simplement suivi une pente, et il lui fut d’autant plus aisé de la suivre qu’elle était plus marquée.
Ainsi seulement a-t-on l’impression que le choix coule de source, et ainsi seulement procure-t-il un sentiment de liberté. Une liberté parfaitement illusoire, comme chacun l’a bien vu.
Car un choix, pour qu’il soit vraiment libre, ne devrait pas simplement répondre à des exigences découlant d’une nature qui m’a été prêtée par la biologie et par l’éducation, mais il devrait découler de ma propre nature en tant que je suis “moi”. La question de la liberté rejoint ici la question de la nature de “je”. On en a beaucoup parlé sur le forum: “je”, l’ego. “Je” est ce qui fait que “quelque chose” apparaît, c’est par lui que le monde se dévoile sous la forme d’un monde-pour-moi. Le monde ne prend une apparence qu’au moment où c’est à “moi” qu’il apparaît. Sans “moi”, je ne pourrais rien dire de lui, il serait non-existence. Et pourtant, ce n’est que de lui que je peux dire quelque chose, et nullement de moi. “Moi” n’est que la scène sur laquelle se déroule le théâtre du monde. “Je” suis le spectateur, l’oeil qui regarde, mais qui ne peut se voir lui-même. Car aussitôt qu’on retire tous les éléments de cette pièce, et qu’on laisse la scène vide, il ne reste littéralement plus rien. “Je” n’est rien de substantiel, il n’est qu’une sorte de qualité attachée aux acteurs de ce théâtre, par laquelle ils deviennent “miens”. L’éveil, c’est découvrir que “je” n’est pas qu’une simple scène de théâtre. “Je” se perçoit comme un simple réceptacle, parce qu’il dort. Mais aussitôt qu’il bouge, qu’il s’éveille, qu’il se saisit comme existant, il se découvre comme ce qui fait que le monde est. Les choses sont renversées: ce n’est plus parce que le théâtre du monde se déroule dans ma conscience, que je me perçois moi-même comme être conscient, mais c’est parce que “je suis” que le monde “est”. Les deux termes se révèlent d’ailleurs identiques: “je suis”, “le monde est”. A partir de là, le problème de la liberté apparaît sous un point de vue totalement différent: la liberté n’est plus à voir comme l’expression spécifique d’une insaisissable singularité de ma nature; elle est le jeu toujours neuf qui naît de ma rencontre avec le monde. Voir un objet, le toucher, quand en lui c’est “je” qui se révèle, c’est aller au travers de chaque événement à la rencontre de sa propre liberté. Une liberté qui a bien ce goût qu’on recherchait avant cela sans jamais le toucher vraiment: un jeu totalement gratuit, en même temps que totalement créateur. Les noces par lesquelles le monde m’engendre. Il n’est plus nécessaire alors d’exprimer une hypothétique nature ultime qui serait mienne pour me croire libre, il n’est qu’à naître à travers chaque contact avec le monde.


Source : http://www.cafe-eveil.org/
(posté avec l'aimable aval de Joaquim, merci !)



mercredi 17 février 2010

mots






Parfois,

je suis saoulée par les mots.
J'en suis saturée, dénaturée.

Alors, je désire m'enrober de silence,
afin d'être sublimement nue.
C'est là son paradoxe : on s'habille de silence pour être totalement dépouillé.

Les mots attrapent, agrippent.
C'est avec les mots qu'on possède l'Autre.
Avec eux qu'on agit sur l'Autre.

Une trêve de mots est parfois délicieusement libératrice !




mardi 2 février 2010

Andrew Cohen





La quatrième loi se nomme la vérité de l’impersonnalité. Cette loi affirme qu’en fin de compte tous les aspects de notre expérience personnelle peuvent être regardés depuis une perspective qui est totalement impersonnelle. Et c’est seulement à partir de cette perspective vaste et universelle, que la véritable liberté peut être découverte.

Le point de vue impersonnel nous révèle que l’ego, ou sens d’être un moi séparé, n’est rien de plus qu’une illusion d’unicité créée d’instant en instant par notre habitude compulsive de personnaliser presque toutes nos pensées, sentiments et sensations. La vérité est que l’expérience humaine ne saurait jamais être une affaire personnelle. La plupart des hauts et bas que nous traversons et que nous revendiquons mécaniquement comme « miens » sont en fait scandaleusement impersonnels. Dans la perspective la plus vaste, toute l’expérience humaine peut être vue comme faisant partie d’un processus – un processus évolutif qui se développe dans le temps. Notre propre expérience personnelle de ce processus, dans toutes ses dimensions - internes ou externes, grossières ou subtiles – ne représente en fin de compte qu’une toute petite portion d’un déploiement infini. Les pensées et les émotions qui émergent dans la conscience individuelle sont le reflet d’habitudes et de structures psychologiques et émotionnelles qui se sont développées lentement sur des centaines de milliers d’années.

Si, à la lumière de ce plus grand contexte dans lequel nous vivons, nous prenons du recul et commençons à regarder de plus en plus objectivement, nous allons lentement mais sûrement reconnaître par nous-même la nature impersonnelle de toute notre expérience. Dans cette reconnaissance, la dimension personnelle nous deviendra soudain totalement transparente. Cette révélation, même si seulement temporaire, va complètement saper toutes les croyances qui soutiennent notre conviction d’être une entité individuelle et unique, vivant dans une sorte de bulle séparée, mystérieusement isolée de tout ce qui existe. Nous sommes un processus. Osons y faire face et nous deviendrons transparents à nous-mêmes.

Le personnel est simplement le voile qui crée l’illusion de séparation qu’est l’ego. C’est une illusion forte, puissante et profonde. La plupart d’entre nous passons notre vie entière derrière ce voile, sans jamais aller au delà, sauf peut-être en de brefs aperçus d’états de conscience supérieurs. Mais si nous sommes prêts à faire face à la vérité de l’impersonnalité, et avons le courage de voir au travers de notre sentiment personnel de nous-même, nous découvrirons la nature éminemment impersonnelle du Soi Authentique, que nous sommes réellement. En embrassant la perspective impersonnelle, notre identification et notre allégeance basculent d’une manière spectaculaire des soucis de l’ego vers la passion impersonnelle du Soi Authentique - qui lui ne s’intéresse qu’à l’avenir de notre processus de développement collectif. Pour le Soi Authentique, le personnel est totalement hors de propos. Nous pouvons encore faire l’expérience de la dimension personnelle - éprouver les peurs, névroses et compulsions irrationnelles de l’ego - mais si notre allégeance est au Soi Authentique, nous découvrons de façon miraculeuse que nous avons la force émotionnelle, psychologique et spirituelle pour pouvoir y faire face. Pourquoi ? Parce que nous savons que nous ne sommes qu’une petite portion d’un vaste processus impersonnel. Lorsque nous repoussons le voile du personnel, nous découvrons une objectivité radicale qui nous libère, maintenant, pour participer consciemment au plus haut niveau de ce processus, qui est l’évolution de la conscience elle-même.




lundi 25 janvier 2010

où je comprends qu'être sage c'est être libre (et réciproquement)






La sagesse recommande de ne pas se mettre en colère.

Pourquoi donc ?
parce que cela est moral ?

jusqu'à maintenant je pensais qu'être sage c'était être moral.
(d'où un certain rechignement à vouloir être sage, tant des mots comme "morale" ou "moralité" ou "bonne moeurs" me hérissent).

Mais non, il m'a fallu du temps mais j'ai peu à peu pigé qu'être en colère n'était pas immoral, mais était, plutôt "attachant" :
Cela m'attachait à ce contre quoi j'étais en colère,
me faisait dire ou faire certaines choses que je regrettais amèrement ensuite,
pouvait me rendre froide, cynique, voire -j'ose ce mot un peu puéril- méchante.

Être sage c'est se détacher pour être libre,
et être libre pour mieux aimer, mieux vivre.

La sagesse est l'art de bien vivre,
ce n'est pas l'art d'être moral.





dimanche 10 janvier 2010

méta







Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?





Leibniz


dimanche 3 janvier 2010

Néant





Envie d'être noire,

d'être le néant,

un puits sans fond,

le Vide.


L'envie de s'allonger pour s'effacer, disparaître.

Mourir.

Ne plus être.