vendredi 28 janvier 2011

kof kof kof





Cette nuit, après avoir éteint la lumière, allongée sur le ventre, je voguais/vaquais à mes pensées ... elles m'emportaient ... quand une quinte de toux m'a subitement ramenée à la réalité.

Et alors quelque chose de primordial s'est passé : j'ai eu une appréhension nue (je sais que cela a été employé à de nombreuses reprises mais là c'est l'adjectif qui me paraît le plus parlant) de la réalité. Sans projection (si ce n'est de microbes, krkrkrkr), sans interprétation. Libre, donc. Cela ne s'est déroulé que pendant un temps qui me paraît à présent très court. Comme un voile qui se déchire ... mais qui aussitôt s'est refermé.
C'était comme si ma toux avait ramené la réalité à elle-même.

Je bénis donc la crève que m'ont filée mes petits patients, sans elle...
(enfin, qui sait, j'aurais pu éternuer et ça aurait eu le même effet !).