samedi 20 mars 2010

Pauvre Bouddha





Pauvre Bouddha (ou Gautama, ou Siddharta, ou...).

On t'a fait dire tout et n'importe quoi,
on a dit tout et n'importe quoi de toi,
on t'a traduit, transmis, trahi, loué, bafoué.

On t'a déifié, on t'a porté aux nues, on t'a représenté sous mille traits, sur mille supports, avec mille parures.
Tu as été tour à tour gros, mince, athlétique, maigre, souriant, sérieux, hilare. Tu as pu être sensuel, tout en courbes, ou austère et rigide. Tu as le nez soit plat, soit pointu, soit petit, soit gros, soit rond, soit triangulaire.

On a pu dire de toi que tu étais en chacun de nous.
Que tu étais parfait. Que tu étais le "grand médecin". Que tu étais fin psychologue. Que tu ne savais rien. Que tu savais tout. Que tu devais apparaître 5 fois dans l'histoire de l'humanité. Que tu étais multiple. Que tu étais unique. Que t'avais un super pote, un nâgâ (serpent à 7 ou 9 têtes). Que tu avais été époux et père indigne. Que t'avais fait plein de miracles et que tous les 7 pas, quand t'étais gosse, i poussait un lotus.

On garde jalousement tes reliques à plein d'endroits différents.


bref,
tu es entré dans la légende, comme on dit.

Pour ma part,
je pense que t'es mon poteau. Mon amant/ami intérieur. J'ai une photo de toi (celle-ci) sur mon téléphone portable, et en fond d'écran de mon PC. (Une vraie ado attardée !). Je m'adresse à Toi en rigolant et sur le ton de la plaisanterie. Je te provoque, parfois. J'ai donné tes traits (doux, sereins, un peu ironiques de temps en temps) à la petite voix sage qui me sermonne toujours et qui m'indique ce qu'il faudrait faire ou pas. Je t'imagine terriblement sexy, parce qu'inconscient de ta beauté. Tu m'aimes, et je t'aime. On est un peu fous, tous les deux. Je suis toi et tu es moi. Nous sommes délicieusement différents, et délicieusement semblables. Nous sommes 2 et 1. Parfois je t'envoie balader. Parfois je te demande de l'aide. Parfois je te boude. Parfois je te dis "t'existes même pas alors tais-toi !!". Mais t'as toujours ce sourire en coin. Parfois tu t'absentes. Parfois tu reviens.

Je crois que tu es ma folie ... et c'est génialissime !



lundi 1 mars 2010

Alan Watts





De même qu'il est parfois nécessaire de se taire pour entendre ce que les autres ont à dire, la pensée elle-même doit faire silence pour pouvoir penser à autre chose qu'à elle-même.