mardi 31 mars 2009

Tao-Te-king, Lao-Tseu. Livre Premier, chapitre XVI






Celui qui est parvenu au comble du vide garde fermement le repos.

Les dix mille êtres naissent ensemble ; ensuite je les vois s'en retourner.

Après avoir été dans un état florissant, chacun d'eux revient à son origine.

Revenir à son origine s'appelle être en repos.

Etre en repos s'appelle revenir à la vie.

Revenir à la vie s'appelle être constant.

Savoir être constant s'appelle être éclairé.

Celui qui ne sait pas être constant s'abandonne au désordre et s'attire des malheurs.

Celui qui sait être constant a une âme large.

Celui qui a une âme large est juste.

Celui qui est juste devient roi.

Celui qui est roi s'associe au ciel.

Celui qui s'associe au ciel imite le Tao.

Celui qui imite le Tao subsiste longtemps ; jusqu'à la fin de sa vie, il n'est
exposé à aucun danger.




vendredi 27 mars 2009

En fleurs






Le cerisier du jardin familial est en fleurs.

Les fleurs sont toutes blanches, cotonneuses, duveteuses, et forment des petites boules émouvantes, posées sur les branches de l'arbre de mon enfance.


Ce cerisier a été tour à tour :

un dragon volant,
une montagne à escalader,
un porte-hamac,
un agrès de gymnastique,
un complice, qui m'offrait de délicieuses cerises.



J'écris ce petit billet pour rendre hommage à ce cerisier,
à tous les autres,
et à tous leurs frères Arbres, en fleurs ou non.


Ils sont sages, grands, immuables, silencieux, généreux.

Lorsqu'il m'arrive de lever les yeux pour les admirer, leur bonté me coupe le souffle. Mon égo et mes petits tracas du quotidien me semblent bien peu de choses, face à cette Sérénité, cette Solidité.



Les arbres sont de bons guides,

sur le bord du Chemin que nous avons choisi de suivre !




mardi 24 mars 2009

rêver les yeux ouverts








Je vous confie le rêve qui est venu me visiter cette nuit ... mais avant, quelques petits "pré-requis" :


Dans ma chambre, en haut de ma bibliothèque, trône une statuette de bouddha, ressemblant à l'illustration de ce billet. Elle est sculptée dans un bois sombre, sans doute de l'ébène. Les yeux du bouddha sont clos, son visage ouvert et concentré.
C'est un bouddha issu de l'art khmer.


Dans mon rêve, je prends cette statue et je la pose sur le rebord de ma fenêtre, à la lumière du jour. Je l'observe ... quand ... ses yeux s'ouvrent ! Le blanc de l'oeil tranche étonnamment avec la couleur chocolat du reste du corps. J'ai un mouvement de recul, de peur. Mais son regard est tranquille, et il me parle. Pourtant, sa bouche ne bouge pas ! Il n'y a que ses yeux qui sont en mouvement. Il me demande de le reposer à sa place. Cependant, sur la dernière étagère de la biblio, il y a d'autres objets posés. Il me demande de les descendre sur l'étagère d'en dessous, pour qu'il soit ainsi le seul sur "son" étagère.


J'essaie de me rappeler son regard mais ... les choses m'échappent.

Let it Be !




dimanche 22 mars 2009

Je savoure l'Essence








Le soleil, la lune, les étoiles, l’espace, l’air, le feu, l’eau et la terre, le « mien » et le « tien » - tout cela apparaît en moi. Je suis donc le fondement de la multitude des êtres.


Je savoure l’Essence qui donne à la fois jouissance et délivrance, cette Essence qui brille, indéfinissable, qui embrasse tout, éternelle, débordante de la joie de n’être que Conscience.


Je goûte sans trêve mon propre Soi impérissable, radieux, indéfinissable, qui embrasse tout, éternelle, débordante de la joie de n’être que Conscience.


L’Essence est éternellement réalisée. Elle n’est pas à atteindre ou à réaliser. Celui qui nourrit le désir de (la) réaliser ou de l’atteindre sera toujours autre que Shiva.


Râmeshvar Jhâ, La liberté de la conscience






(source : http://shivaisme-du-cachemire.skynetblogs.be/ )

samedi 21 mars 2009

333





333 promeneurs à ce jour ... le premier jour du printemps !

c'est un beau nombre,

tout rond,

bienveillant,

épanoui,

comblé.


Merci à vous, promeneurs de tous les horizons, pour vos visites !
Je regrette, lorsque vous passez par ce blog, de ne pas pouvoir vous offrir un thé, un café, ou ce qu'il vous plairait de boire... ! Ce serait amusant !



Bon week-end à tous !




mardi 17 mars 2009

Colère ... et agronomie !






Hier soir,


une métaphore m'est venue à l'esprit.


Considérons que, lorsque nous nous mettons en colère, nous semons des graines, dans une terre fertile, riche, généreuse. Ces graines donneront des plantes bien fournies, visibles, qui prennent de la place, fleurissent bien ... qui marquent. Qui portent leurs fruits.


Le sac de graine ?
Il s'agit de nous.
(N'oublions pas que toutes nos émotions ne sont produites que par nous-mêmes !).



Nous pouvons choisir de ne pas jeter les graines au vent pour qu'elles ensèment la terre.


Nous pouvons choisir de ne pas les faire grandir, de ne pas les confier à la terre.



Nous pouvons choisir de reposer la graine dans le sac ...


... et pourquoi pas d'en choisir une autre ?




Camélia du jardin familial

mercredi 4 mars 2009

la désautomatisation







Parfois (souvent), l'Automatique prédomine dans nos actes.


Faire la vaisselle, marcher, manger ... se brosser les dents !

Bien sûr, il y a une part d'automatisme dans ces actes. Et heureusement ! Nous n'avons pas à élaborer, mentalement, le schéma moteur avant de faire l'action. Crisper le biceps, lever le bras, ouvrir la main, écarter les doigts, agiter l'avant-bras.

Ce n'est pas de cette automatisme dont je parle ; je parle de l'autre, celui qui efface la conscience, celui qui nous montre toutes les tâches accomplies sous le même jour morne, celui qui nous lasse du quotidien.

Parfois, (lorsque j'y pense ...), je tente de savourer chacun des gestes que je fais, aussi banal soit-il. J'essaie de le faire parfait, élégant, efficace. (J'avoue que cela lui donne d'ailleurs une certaine lenteur, et c'est tant mieux !).


En bref, j'aimerais arriver à mettre le plus de Vie possible dans ce geste !



Tortue ...







Cette nuit,

j'ai fait un rêve ... riche d'enseignement !


J'étais comme en entraînement, sous l'oeil avisé d'un "Maître", un Sage.

Mon rôle était d'aller dans une salle sombre et froide, dans laquelle il y avait une piscine. Il y avait une petite pièce close attenante à cette salle pour recevoir les instructions de mon maître ... ou se protéger !

Premier essai : je rentre dans la salle ... quand j'entends un bruit terrifiant, des vapeurs froides et lugubres sortant de la piscine ... et enfin une immense araignée jaune striée de vert foncer sur moi en roulant sur elle-même, dans les airs. Je me réfugie aussitôt dans la petite pièce.


Là, le maître me rappelle à l'ordre en me disant quelque chose comme "tu peux la maîtriser, allez, repars ! pense à ce que je t'ai dit !".


J'y retourne ... mais même chose : je reviens dare-dare dans la pièce protégée, toute en sueur.

Mêmes interjections du Maître qui me demande d'y retourner !


J'y retourne ... je reste toujours autant pétrifiée devant l'araignée surgissant de l'eau et qui commence à faire des roulades sur place avant de foncer sur moi ... quand je me mets soudainement à l'Aimer.

A diriger des pensées de compassion pour elle, à me dire qu'elle aussi est animée par la Vie, que c'est une Soeur, avec ses souffrances, ses vécus, et qu'elle est comme moi : Vivante.


Aussitôt ... la voilà qui se fige, et qui se métamorphose en une innocente tortue !
Je caresse sa carapace humide, et je me rappelle lui avoir dit ces mots :
"Toi aussi tu es l'oeuvre de Dieu".





dimanche 1 mars 2009

Vraiment Moi






Y a kêk'chose qui respire,
mais c'est pas vraiment Moi.



Y a kêk'chose qui bouge,
mais c'est pas vraiment Moi.



Y a kêk'chose qui pense,
mais c'est pas vraiment Moi.



Y a kêk'chose qui parle,
mais c'est pas vraiment Moi.



Y a kêk'chose qui ressent,
mais c'est pas vraiment Moi.



Y a kêk'chose qui mange, qui boit,
mais c'est pas vraiment Moi.



Alors,
c'est Quoi "Vraiment Moi" ?



?







Qu'est-ce que l'Essentiel ?

Où est-il ?






l'amour dans les champs






Faire l'amour dans la nature ...


le bleu du ciel sur les épaules,

la brise qui caresse la peau nue,

les herbes sèches qui frissonnent,

les clins d'oeil des boutons d'or,

le soleil qui illumine les peaux,


et toujours l'espace complice tout autour.


On lui confie l'amour comme un secret,

la nature est le plus beau des écrins pour les soupirs,
les mots tendres, la sensualité, le plaisir, l'abandon,
l'intimité des corps et des coeurs.